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« Consulter un psychologue n’a rien de dramatique »
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Il y a dix ans, la consultation chez un psychologue n’était pas ce dont on parlait le plus entre copines… Aujourd’hui, les temps ont changé, bien que cela reste encore tabou.

Les psychologues ont la vie dure… Souvent représentés dans les films assis sur une chaise, à côté de leur patient, lui couché dans un fauteuil, ils ont un air sérieux et ne répondent que par des « oui » rassurants. Alors que la vérité est bien loin de ce cliché, certains en ont peur et n’osent pas franchir le cap, même lorsqu’ils en ont besoin.

LES MENTALITÉS ÉVOLUENT… MAIS DOUCEMENT

« Aujourd’hui, on voit de tout. Certains parents ont une pression sociale énorme concernant leur enfant. Il a trois remarques dans son journal de classe et il faut directement aller chez un psychologue. À côté, pour des jeunes adultes qui en ressentent le besoin, cela peut-être très compliqué de se rendre à une consultation », explique Soline d’Udekem psychologue clinicienne et psychothérapeute systémicienne. « J’exerce depuis cinq ans et je vois que les mentalités évoluent. Aujourd’hui, les personnes viennent beaucoup plus facilement. Alors qu’avant, les gens considéraient cela comme quelque chose de ‘honteux’ et pensaient que c’était réservé aux fous ».

Tout dépend aussi de l’éducation de chacun. Un jeune au courant que l’un de ses parents ou les deux consulte(nt) trouvera cela normal. Et s’il en a un jour besoin, il ira plus naturellement chez un psychologue.

ALLER CHEZ LE PSY RESTE TABOU

Bien que les mentalités évoluent, aller chez un psychologue demande de la réflexion et d’entreprendre une démarche. « Quand des personne se rendent à une consultation pour la première fois, la moitié du travail est déjà faite. Faire la démarche de venir chez le psychologue est très compliqué, donc je félicite toujours mes patients pour ça ».

Il est également important de relativiser la situation, le psychologue est un être humain et il est possible que cela ne fonctionne pas. « Il ne faut pas hésiter à aller voir quelqu’un d’autre si ça ne marche pas avec un psychologue. Trouver son psychologue est comme trouver la bonne chaussure à son pied. C’est une question de feeling et puis une alliance doit naturellement se créer entre le patient et le professionnel », rappelle Soline d’Udekem. « Mais de manière générale, les personnes qui ne veulent pas se faire aider, n’entreprendront pas tout ce cheminement. Et de toute façon, il n’y a rien de pire que de travailler sous la contrainte. Directement, je le sens si c’est le cas et je ne vais alors pas plus loin que la première séance, car le résultat ne sera pas là ».

Lors d’une première visite, il est important de rassurer le patient. « Déjà, comme je le disais, il faut féliciter le patient. C’est déjà assez dur de s’avouer que l’on a besoin d’aide. Il est important de rappeler que tout ce qui est dit ici n’en sortira pas. Et puis, je lui dis toujours que c’est une séance test. Je rappelle également qu’il est libre d’arrêter quand il le veut et que je ne le forcerai jamais à continuer. Souvent, cela lui retire un poids ».

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE AVEC UN COACH DE VIE?

Un coach travaille en surface, il n’est pas soumis à un code de déontologie comme l’est le psychologue. Souvent, il a suivi une formation, alors qu’un psychologue a réalisé un cursus universitaire et se base donc sur des recherches scientifiques. Pour être thérapeute, le psychologue a entrepris une spécialisation de 4 ans. Le coach va souvent proposer des formules de cinq ou dix séances où il délivre des conseils et des méthodes à appliquer pour se sentir mieux. Il propose souvent des outils concrets pour booster la motivation par exemple. « Un coach, c’est très bien si vous avez un petit stress au boulot, il vous donnera des clés pour le surmonter ».

Un psychologue va entamer une thérapie, souvent plus longue, si le patient le souhaite. Il ira gratter dans le passé du patient, ce qui peut parfois faire peur. Le psychologue traite généralement des problèmes plus profonds qu’un coach. « Souvent, les coachs se rendent compte d’eux-mêmes que c’est un problème qu’ils ne savent pas gérer et renvoient vers un psychologue », conclut Soline d’Udekem, psychologue clinicienne et psychothérapeute systémicienne.

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